Il a gagné le concours départemental Un des meilleurs apprentis de France. Sa spécialité ? Menuiserie, fabrication de mobilier et agencement.
Rencontre
Valentin Cassin a 17 ans. Il est en 2e année de CAP menuisier, fabricant de mobilier et agencement, chez les Compagnons du devoir à Angers. Et fait son apprentissage aux ATELIERS PERRAULT, une entreprise de Saint-Laurent-de-la-Plaine qui emploie 160 personnes.
Lors du concours départemental Un des meilleurs apprentis de France, Valentin a obtenu la médaille d’or. Dans sa classe, huit apprentis sur quinze y participaient. « Tu as réussi sur la route que tu as choisie », l’a félicité le maire Pascal Cassin. Un élu désolé que l’apprentissage soit quelquefois considéré comme une voie de garage.
Un choix affirmé
Pourquoi avoir choisi celle-ci ? « J’ai découvert que j’aimais bien travailler le bois », répond-il simplement. Bon élève, l’adolescent aurait pu rester dans l’enseignement général. Mais, en 4e déjà, après des stages de découverte des métiers du bois, il savait ce qu’il voulait faire.
Sa vocation a été encouragée par son père, qui travaille dans le bâtiment. Par sa mère aussi, sûre des capacités de son cadet à poursuivre ses études bien après son CAP. Quant aux Compagnons du devoir, on peut compter sur leur volonté de promouvoir l’excellence. Ils incitent donc leurs élèves à soumettre leurs travaux lors de concours.
Que retient Valentin de cette épreuve ? « Cela m’a aidé à me développer, à m’ouvrir. Et puis, j’avais vu un reportage à la télévision. Pour moi, c’est plus un défi. » Son engagement a payé, même si le sujet du concours était le même pour tous les concurrents. Et ce ne fut pas une sinécure.
Tour de France
« Il m’a fallu 110 heures pour réaliser un claustra de séparation, avec un plan de base sur feuille où il faut respecter les cotes, comme les assemblages avec toute la technicité. » Un ouvrage particulièrement élégant qui mêle plusieurs essences, lignes et teintes.
Cette réussite constituera un plus pour une future embauche, c’est certain. En attendant, dès l’an prochain, Valentin continuera de parfaire sa formation. « Toujours avec les Compagnons du devoir, je fais un tour de France qui peut durer de 5 à 7 ans, explique-t-il tranquillement. Cela apprend la vie en communauté, à se débrouiller tout seul. »
C’est un beau voyage initiatique, à la découverte d’autres régions, d’autres mentalités. « On a des choix de villes où résider temporairement, précise le jeune homme. Pour commencer, j’avais demandé Colmar en Alsace. Finalement, j’irai à Paris pendant sept mois. » Autant voir grand !
Source : http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/chemille-en-anjou-49120/leleve-valentin-sait-transformer-le-bois-en-or-4343213